Paï (2003, USA)
Magnifique histoire, en Nouvelle-Zélande, d’une enfant Maori, qui pense être l’élue devant guider son peuple. Elle devra lutter contre les préjugés, la tradition, et surtout trouver comment faire d’un peuple à l’abandon, sombrant dans l’alcool et les facilités de la société de consommation, un peuple de fiers guerriers. Les paysages sont magnifiques, mais surtout la jeune comédienne, Keisha Castle-Hughes, est impressionnante et pas seulement pour son age. Le film est aussi très bien mené malgré les nombreux obstacles du genre, sans sombrer dans la visite touristique, ni le documentaire ethnologique, sans complaisance mais sans ridiculiser les maoris.
Auteur : Caro Niki, USA, 2003
♥♥ Très bien, à conseiller
Veronica Guerin (2003, USA)
Inspiré de la vie d’une journaliste Irlandaise qui a décidé d’écrire sur le milieu de la drogue qui pourri(ssait) les quartiers pauvres de Dublin. Contrairement à la police, elle vise les têtes, et les menaces tombent.
Auteur : Schumarcher Joel, USA, 2003
♥ Agréable, sans plus
Je reste! (2003, France)
Dommage car la première moitié du film est plutôt pas mal (Sophie Marceau est même très bien). A partir du mi-parcours, sous couvert de subtilité scénaristique, on sombre dans le n’importe quoi typique à la recherche d’un fin, ouvrant des portes sans penser aux courants d’air.
Auteur : Kurys Diane, France, 2003
Médiocre
Underworld (2003, USA)
Une trame simple, voire simpliste: depuis des siècles, les vampires affrontent les Lycans, mais l’amour peut arrêter cette guerre. Cette simplicité donne la place à Kate Beckinsale en vampire, mi-gothique mi-figure SM, de rentrer dans le gunfight et au film d’enchaîner les scènes d’action de plus en plus déjantées (très Matrix 1).
Auteur : Wiseman Len, USA, 2003
♥♥ Très bien, à conseiller
Bongwater (1995, USA)
David, un jeune homme un peu perdu dans les années 80 se ballade entre ses amis, la drague et la déprime de Portland.
Auteur : Hornburg Michael, USA, 1995
♥♥ Très bien, à conseiller
Hero (2003, Chine)
Très esthétisant conte des tentatives d’assassinat du roi de Qin. Selon les versions du conte, l’ambiance colorée évolue et chaque plan semble issu d’un fabuleux travail de décor, costume et chorégraphie. Même s’il apparaît dans le film, ce travail n’en fait pas un chef d’œuvre et le rapproche même parfois plus du tableau que du film.
Auteur : Yimou Zhang, Chine, 2003
♥ Agréable, sans plus
Le Troisième Mensonge (1991, Suisse)
Claus et Lucas se retrouvent dans un dernier opus en double face, double écriture et double vie ou double folie en miroir. Le style perd encore en vivacité et les flash-backs en forme de question (est-ce le souvenir, ou l’écriture de la folie) s’épuisent.
Auteur : Kristof Agota, Suisse, 1991
♥ Agréable, sans plus
Les invasions barbares (2003, Canada)
Comment ne pas avoir la gorge serrée en accompagnant Rémy dans ses derniers moments, entouré de ses meilleurs amis et de sa famille. Les dialogues sont brillants et Marie-Josée Croze marquante par son jeu qui donne à ce film une humanité qui dépasse le texte. Denys Arcand referme son déclin de l’empire américain dans le pessimisme (ou la lucidité?) en disant aussi la fin d’un monde, d’une certaine forme de sens, au profit d’un chaos où l’argent, le cynisme ou l’abandon prend la main.
Auteur : Arcand Denys, Canada, 2003
♥♥♥ Excellent
The Italian Job (2003, USA)
Agréable comédie, qui donne envie de s’acheter une Austin Mini et de la prêter à Charlize Théron. Une bande de braqueur réussi le casse impeccable, sans arme ni violence, avec humour même, par une précision imparable. Mais cela se finit moins calmement et les conduit dans une chasse et une vengeance aussi bien réglées.
Auteur : Gray F. Gary, USA, 2003
♥♥ Très bien, à conseiller
Jeux d’enfants (2003, France)
Deux enfant jouent à « cap ou pas cap » pour s’évader de leur triste vie, et continuent en grandissant et une fois adulte. La trame du film s’essouffle sur ce qui aurait pu être un bon court-métrage, mais ne tient pas la distance, malgré Guillaume Canet et Marion Cotillard qui sont plein de bonne volonté.
Auteur : Samuell Yann, France, 2003
Médiocre
La preuve (1988, Suisse)
Claus est parti, Lucas devient adulte et s’attache à une femme et son enfant infirme, puis à une autre femme perdue dans la perte de son mari. Le Grand Cahier continue, dans la solitude pour laisser à Claus une trace. Le style accompagne Lucas de la froideur à la folie.
Auteur : Kristof Agota, Suisse, 1988
♥♥ Très bien, à conseiller
Matchstick Men (les Associés) (2003, USA)
Nicholas Cage en fait trop, mais c’est ce que l’on aime. Il reprend son personnage plein de manies de Face Off, mais en creuse la personnalité pour en faire un être humain plus complet et plus complexe: Roy. Un arnaqueur qui travaille comme n’importe quel employé, handicapé par ses manies. Un jour, il retrouve sa fille, et une part inconnue de sa vie.
Auteur : Scott Ridley, USA, 2003
♥♥ Très bien, à conseiller
Le grand cahier (1986, Suisse)
Clause et Lucas sont deux enfant abandonnés par leur mère à une grand-mère acariâtre dans un petit village, car la guerre menace le petit pays où ils vivent. Ils décident de s’endurcir et de noter leur vie de façon aussi factuelle que possible dans un grand cahier. Le style froid, analytique, de cette écrivaine Hongroise écrivant en français, colle parfaitement à son propos qui glisse vers la folie dans une ambiance de stoïcisme.
Auteur : Kristof Agota, Suisse, 1986
♥♥ Très bien, à conseiller
Dirty Pretty Things (2003, USA)
Rien d’autre qu’une version longue de la bande-annonce. Deux clandestins à Londres, l’une Turque timide et un peu perdue dans le monde de l’exploitation (Audrey Tautou, qui ne change pas de rôle et reste très moyenne dans le rôle de la petite fille apeurée), l’autre Nigérien mystérieux, chauffeur de taxi le jour et gardien d’hôtel la nuit (Chjwetel Ejiofor, au jeu impressionnant).
Auteur : Frears Stephen, USA, 2003
♥ Agréable, sans plus
Good bye Lenin ! (2003, Allemagne)
Une comédie drôle et nostalgique, bien montée dans un rythme un peu fou. Un jeune homme, pour protéger sa mère qui vient de sortir d’un coma de 8 mois, tente de cacher les changements de l’Allemagne réunifiée en reconstituant autour de sa mère une comédie de la RDA. Becker arrive à faire de la dérision de l’Est un regard humain et pas si nostalgique que ça d’un monde qui s’est effondré pour des valeurs qui n’en sont pas.
Auteur : Becker Wolfgang, Allemagne, 2003
♥♥ Très bien, à conseiller
Gala des Étoiles du XXIe siècle (2003, France)
Yang Jiao et Meng Lu (Liaoning Ballet of China), Viengsay Valdes (Ballet National de Cuba), Polina Semionova et Alexei Tyukov (Ballet de l’Opéra de Berlin et Ballet International d’Indianapolis), Alexandra Ansanelli et Charles Askegard (New York City Ballet), Simona Noja et Giuseppe Picone (Ballet de l’Opéra de Vienne), Lucia Lacarra et Cyril Pierre (Ballet de l’Opéra de Munich), Anastasia Meskova et Dmitri Gudanov (Ballet du Bolchoï), Desmond Richardson (Complexions / New York), Raphaël Amargo et ses musiciens (flamenco): Un programme assez varié allant du Lac des Cygnes à une création contemporaine, en passant par Fokine et Forsythe. Giuseppe Picone, Viengsay Valdes, Dmitri Gudanov ont réussi à montrer leurs talents aussi bien dans le pur classique et le moderne. Desmond Richardson et Raphaël Amargo se détachent par un choix résolument moderne (jazz dance et flamenco) et virtuose.
Auteur : Collectif, France, 2003
♥♥ Très bien, à conseiller
La chasse au tatou dans la pampa argentine (1999, France)
Recueil de nouvelles noires, allant des minables cambrioleurs au rock’n roll. Pouy sort le grand style, que ce soit dans des textes de pure rigolade endiablée, de tristesse et d’abandon face à un monde absurde, ou de joie libertaire dans le grand feu d’artifice. Un idéal point de départ pour les futurs fans, même si la poésie de Pouy, absolue, n’a pas ici l’espace pour se déployer comme dans certains de ses romans.
Auteur : Pouy Jean-Bernard, France, 1999
♥♥ Très bien, à conseiller
Nada (1972, France)
Une bande de copains anarchistes font appel à Epaulard, ancien militant, tueur, escroc, pour monter l’enlèvement de l’ambassadeur des Etats-Unis. Manchette nous mène, sans fioriture et sans idéalisation militante, dans ces années grises où l’action politique a perdu de son sens et de sa passion pour aller vers l’anéantissement, où les forces de l’ordre n’ont plus peur d’aller au bout du paradoxe, le terrorisme d’état en réponse à l’action de notre petite bande d’activistes. Un des romans de Manchette les plus durs.
Auteur : Manchette Jean-Patrick, France, 1972
♥♥♥ Excellent
Rue de la cloche (1992, France)
Second épisode des aventures du privé Krachevski, après « Y » et avant « La forcenée ». Léon doit traduire un futur best-seller qui traite du dernier des grands travaux du président. Mais Juliette le quitte et en pleine crise de désespoir, il jette le manuscrit par la fenêtre. Ou comment lancer à sa poursuite les services spéciaux, les Japonais, et Krachevski. L’écriture vive, pleine d’humour et de poésie de Quadruppani nous emmène dans ce monde odieux du pouvoir le plus corrompu, épaulé par des tueurs et des dirigeants à l’avenant.
Auteur : Quadruppani Serge, France, 1992
♥♥♥ Excellent
Bye Bye Love (2003, USA)
Après Catch me if you can, un autre retour heureux aux années 50. Cette comédie d’une facture classique nous présente barbara Novak, auteur inconnue qui décroche un succès en encourageant les femmes à travailler et profiter du sexe comme les hommes. Elle est face à Catcher Block, un journaliste de la presse masculine, séducteur réputé et farouchement énervé par cette nouvelle mode. Renée Zellweger et surtout Ewan McGregor sont parfaits dans ces nouveaux rôles pour eux.
Auteur : Reed Peyton, USA, 2003
♥♥ Très bien, à conseiller
