Drumming live (1998, France)
Sur une œuvre homonyme de Steve Reich, composée en 1971, véritable transe ininterrompue d’une heure. Une douzaine de danseurs courent, se croisent et se télescopent sur les percussions de l’ensemble Ictus (10 musiciens) et les voix de 2 chanteuses (choeurs).
Auteur : De Keersmaeker Anne Teresa, France, 1998
♥♥ Très bien, à conseiller
Laisse tes mains sur mes hanches (2003, France)
Bon moment, sentimental et agréable, avec Odile, comédienne dans la quarantaine, qui cherche l’amour. Loin de la recherche du César, Chantal Lauby nous montre des gens un peu perdus mais sympathiques et chaleureux.
Auteur : Lauby Chantal, France, 2003
♥ Agréable, sans plus
Cypher (2003, USA)
Un thriller bien construit, plein de surprises et plus psychologique que violent. Morgan Sullivan, pour changer son quotidien, s’engage comme espion industriel. Ce n’est pas la meilleure idée qu’il ait eue, et sa vie bascule peu à peu, tout comme son esprit, dans le monde du mensonge.
Auteur : Natali Vincenzo, USA, 2003
♥♥♥ Excellent
Bienvenue chez les Rozes (2003, France)
Une bonne petite comédie noire à la française. C’est plus un court-métrage allongé, mais on passe un bon moment dans cette famille complètement déjantée, aux prises avec deux évadés. Ou l’inverse?
Auteur : Palluau Francis, France, 2003
♥ Agréable, sans plus
Le maître des agneaux T3 : La brebis galeuse (1998, France)
A la suite de Fredo et de Boule, Lilas que l’on avait découvert dans l’adoration des bergers se lance à l’attaque. Le mystère se lève progressivement sur les forces en présences depuis l’Algérie, mais Stéphanie Benson sait laisser le lecteur ressentir ces haines et cette folie de la haine et de la douleur qui mène inéluctablement à l’affrontement meurtrier. En ces temps de dérive fasciste américaine, ce triptyque est à lire ou à relire pour comprendre la folie qui pourrait animer ces forces sanguinaires.
Auteur : Benson Stéphanie, France, 1998
♥♥♥ Excellent
Adaptation (2003, USA)
Spike ne sait pas comment avancer son scénario, alors il raconte comment il cherche une solution pour avancer son scénario. Un hommage avec citation filmée à Dans la peau de John Malkovitch, et surtout un film digne des intellos parisiens. On aime ou pas, ça dépend de l’humeur. Une (nouvelle) apparition de Brian Cox, après The 25th hour et surtout L.I.E. Long Island Expressway, cet acteur devient incontournable, et c’est une bonne nouvelle, et peut penser un bon détecteur de films méritant le détour.
Auteur : Jonze Spike, USA, 2003
♥♥ Très bien, à conseiller
Effroyable Jardin (2003, France)
Un bon film de dimanche soir, honnêtement réalisé, proprement interprété et pas idiot, certains moments sont même assez émouvants.
Auteur : Becker Jean, France, 2003
♥ Agréable, sans plus
The Long Dark Tea-Time of the Soul (1988, USA)
Loin du niveau du guide du routard de la galaxie, ce « nouveau » délire nous fait suivre Dirk Gently, détective très spécial, dans une aventure où les forces en présence sont un aigle, une infirmière, des dieux, le milieu du disque et de la publicité.
Auteur : Adams Douglas, USA, 1988
♥♥ Très bien, à conseiller
Chouchou (2003, France)
Malgré un début difficile, où l’on a peur de le voir tomber dans la farce grotesque, Gad Elmaleh s’en sort à merveille et les personnages deviennent crédibles, attachants. Le verbe reste l’outil premier du comique, mais la réalisation reste d’une honnête facture.
Auteur : Allouache Merzak, France, 2003
♥ Agréable, sans plus
The Rules of attraction (2001, USA)
Quoi de pire que de faire un navet? Le faire à partir d’un livre sublime. Avary a fait là un film catastrophique. Il est à des années-lumière de la froideur analytique et inhumaine du livre (mais étais-ce transcriptible au cinéma). La seule chose qu’il rend péniblement, c’est le passage d’une scène à une autre, décousu, qui dans le livre apporte cette légèreté dans les relations qui arrive toujours en contrepoint de la dureté du jugement implicite. Pire que dommage, ce film est une erreur.
Auteur : Avary Roger, USA, 2001
Sans aucun intérêt
The 25th hour (2002, USA)
Magnifique portrait, non militant, d’un dealer en perdition durant les quelques heures qui le séparent de la prison. Les personnages sont progressivement et subtilement montrés, en même temps que New-York, ses lumières et ses rues sombres. En plus d’une caméra alerte et plus humaine qu’il n’y paraît, la musique et idéalement composée pour ce film.
Auteur : Lee Spike, USA, 2002
♥♥ Très bien, à conseiller
Far from Heaven (loin du paradis) (2003, USA)
Un mélo bien fait, subtil et brillamment interprété par Julianne Moore, femme Américaine des années 50, mariée à Denis Quaid, le cadre brillant et respecté. Sauf que la belle Amérique montre son mauvais jour, celui du racisme, de l’homophobie. Et le rêve Américain de Cathy se brise en mille morceaux, et son sourire n’y peut rien.
Auteur : Haynes Todd, USA, 2003
♥♥ Très bien, à conseiller
Stupeur et tremblements (2003, France)
Comme souvent, Corneau fait du travail d’artisan, rendant fidèlement le livre adapté. Avec Nothomb, ça devient difficile car l’essentiel est dans le verbe. Corneau ne se démonte pas et Sylvie Testud lit (admirablement) en voix off la plupart du temps. Kaori Tsuji (Fubuki) sauve un peu le film par un jeu qui, comme dans le livre, se passe du verbe, et le réalisateur arrive là à montrer enfin ce que Nothomb écrit.
Auteur : Corneau Alain, France, 2003
♥ Agréable, sans plus
Ni pour ni contre, bien au contraire (2003, France)
Comme le dit Caty, de deux voies, elle choisi la mauvaise. Mais sortir de l’ordinaire, vivre la belle vie avec ses nouveaux gardes du corps un peu fous, est-ce vraiment la mauvaise voie? Klapisch se lance dans le film d’action et s’en sort très bien, sans perdre son talent pour les portraits en finesse, les personnages au caractère affirmé et bien exprimé tant dans le texte que dans le jeu.
Auteur : Klapisch Cédric, France, 2003
♥♥ Très bien, à conseiller
Le Maître des agneaux T2 : l’adoration des bergers (1998, France)
Après Fredo, c’est Boule, le petit Arabe, qui affronte l’hydre, après un voyage initiatique dans son Algérie presque natale. La lutte est toujours aussi inégale, le pouvoir, les armes, le cynisme restent dans le camp des bourreaux, qui ont toujours soif de sang et de douleur. Le style de Benson reste dur, et fait voyager le lecteur entre l’Algérie de la guerre, du présent, et cette autre France, celle du fascisme renaissant.
Auteur : Benson Stéphanie, France, 1998
♥♥ Très bien, à conseiller
Appartement (2003, Hollande)
Musique composée, et interprétée sur scène par Fleshquartet, à la frontière de la pop. Ballet parfait, en costumes de ville, parfois un peu trash.
Auteur : Mats Ek, Hollande, 2003
♥♥♥ Excellent
Air (2003, Japon)
Musique de John Cage (Four Walls, Act I, scene VII, 1944; Dream, 1948; One5, 1990; In a Landscape, 1948) très belle et magnifiquement interprétée par Frédéric Lagnau. Le ballet commence assez brillamment, mais s’enfonce dans la répétition et la supporte moins bien que la musique.
Auteur : Teshigawara Saburo, Japon, 2003
♥ Agréable, sans plus
8 Mile (2003, USA)
Eminem surprend, on pense voir un one man show, et on entre dans un véritable film, où « Rabbit » se perd dans le monde de l’échec et de la pauvreté à Detroit, où les amitiés et les familles se déchirent. Quelques justificatifs sont glissés dans le film, il s’excuse et respecte les femmes, défend les gays, et c’est un peu hors contexte, mais naturellement bienvenu. La musique est bien sûr parfaite, mais le cinéma prend la première place.
Auteur : Hanson Curtis, USA, 2003
♥♥ Très bien, à conseiller
Chicago (2003, USA)
Le métronome est en route. Parfaitement orchestrée, cette comédie musicale manque peut-être un peu de sincérité, mais pas de brio. Richarg Gere dans le rôle de l’avocat plus intéressé par l’argent et son numéro de showbiz que par la justice et surtout Catherine Zeta-Jones dans une série de numéros époustouflants enchaînent les bonnes surprises.
Auteur : Marshall Rob, USA, 2003
♥ Agréable, sans plus
Le Maître des agneaux T1 : Les compagnons du loup (1997, France)
Fredo est amoureux de Manuella… et la drogue arrive, puis la guerre recommence, une guerre qui jamais ne s’arrête, entre les purificateurs de la race et le reste du monde qui reste immobile, ne veut pas croire, ne veut pas se battre. Un des plus durs Benson, où tout son univers se déploie avec simplicité, un verbe doux et poétique, mais désespéré aussi. Un univers qui rappelle que rien n’est jamais fini, surtout pas le pire.
Auteur : Benson Stéphanie, France, 1997
♥♥♥ Excellent